Ils ne sont pas fous ces Roumains!
Si Obélix ne cesse de répéter à longueur d’album « Ils sont fous ces Romains », je peux vous certifier que ce n’est pas le cas des Roumains. Après un premier séjour en Roumanie de 10 jours, en décembre dernier, j’ai découvert la Transylvanie grâce à Mary et à Ioan. Mais avant des lieux étonnants ou magiques, j’ai d’abord et avant tout découvert des hommes et des femmes, les Roumaines et les Roumains. Figurez-vous qu’ils n’ont pas tout à fait la même morphologie que nous. Ce qui m’a frappé, c’est qu’il n’y avait pas de gros ou d’obèses dans les rues ou dans les restaurants. Et pour cause, ils consomment moins de viande que nous et ils ne mangent que très rarement des plats tout prêts. Là-bas, un ingénieur gagne ce que gagne une femme de ménage en France.
Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas assez à manger ou qu’ils crient famine. Mais ils mangent beaucoup plus sainement que nous. Tout ce qu’ils mangent est sain et naturel. Ils n’ont pas besoin d’étiquette bio: c’est leur quotidien. Ils font pousser des fruits et légumes dans leurs jardins, ils font de l’élevage, ou ils font de la cueillette dans les bois. C’est à la fois une question d’économie et de gastronomie: tout cuisiné, simplement mais efficacement pour que les plats aient du goût. Leurs soupes sont des merveilles. J’ai oublié le nom de leurs spécialités, mais ça vaut le coup de piocher au hasard: c’est de la cuisine familiale et roborative.

En fait, on mange en Roumanie comme en France dans les années 60. Les bobos d’ici reviennent à cette cuisine qui eut ravi le regretté Jean-Pierre Coffe. Nous avons certainement gagné en rapidité style « fast « ou « fat food ». Je ne pense pas que les Roumains soient pressés de se précipiter chez Mc Do ou Quick. En tous cas, sur le plan de la santé et du goût, ils ont parfaitement raison. Sans parler des économies à réaliser avec ce mode de vie….À méditer.
Maître Renard, alias Gilbert THAREL