Faisant suite (avec retard, pardonnez-nous) à cet article de M Grégory Rateau sur les enfants de la rue: « « Les enfants de la rue cette réalité qui dérange » nous avions à cœur de réagir et d’apporter notre soutien à cette cause.
Lorsque nous avons commencé ce blog avec Mari, nous voulions présenter la Roumanie sous un jour lumineux.
Il n’est pas question pour nous de nier la réalité que d’ailleurs tout un chacun bien informé, même un Français, connaît : la Roumanie possède ses ruelles sombres, sa pauvreté, ses chemins cahotiques et ses enfants des rues… Mais à côté, quelles richesses ? Quelles espérances ?
Les enfants dans la rue, c’est plus que désolant ! Ils nous inspirent la crainte de l’avenir, ils sont le constat, le reflet de nos propres échecs d’adultes, de parents, échec aussi de l’autorité étatique peut-être qui n’assume pas son rôle, échec de l’Europe qui traîne à assurer plus d’égalité économique et sociale, échec du libéralisme qui ne tient pas les promesses qu’il avait suscité à la chute du communisme…dans un climat général d’égoïsme, d’impuissance et de résignation.
Mais je ne voudrais pas donner à penser encore que la France, l’Angleterre ou l’Allemagne peuvent donner des leçons et que tout y est mieux faisant le jeu toujours de l’immigration pour une jeunesse qui s’y retrouverait sans racines, perdue et tout aussi déshéritée…
En France le phénomène est censé ne pas exister : l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans (quoique…).
Une part de notre jeunesse s’y retrouve confinée, enfermée un peu comme dans les cités où à coups de millions dépensés on leur invente une éducation, des activités, une existence sans guère de perspectives au gré des politiques saupoudrées de socialisme, en fonction des budgets qui vont en s’amaigrissant. Tout cela pour se donner bonne conscience car quand la jeunesse s’ennuie, elle dérape, tombe dans les excès, parfois la délinquance et jusqu’à la recherche d’un véritable sens sens à donner à leur vie, certains tombent dans la drogue, partent pour le Jihad, dans des dérives sectaires…

Oui, en France comme en Roumanie, une certaine jeunesse est A LA RUE dans une société vide de sens obsédée par l’argent, le matérialisme, la surconsommation.
Et ce n’est ni l’état, ni l’argent qui régleront le problème. Dixit Macron : Les trente glorieuses passées ont été consacrées à désavouer les riches…laissons les maintenant prospérer afin qu’ils investissent et nous pourrons consacrer un peu de leurs impôts à faire du social…en oubliant peut-être un peu vite aussi leur train de vie personnel et l’indécence avec laquelle ils étalent cette richesse sous les yeux des moins fortunés, donnant aussi en passant l’exemple à une jeunesse avide et envieuse, et en consommant plus sans doute que ne peut produire la planète…mais c’est un autre sujet…
Alors quoi dire, quoi faire ?
Je voudrais en regardant ces photos de l’article de Grégory, voir plus loin, derrière l’apparence de cette pauvreté, l’insolence aussi, le défi lancé à l’humanité d’une jeunesse pleine de ressources et d’énergie qui vit et qui rit malgré…et qui nous réapprend le véritable sens de la vie…Nous les avons abandonnés…pour notre propre malheur car ils ont tant à nous enseigner sur la vraie signification du mot besoin.
Bravo donc à tous ceux dont les initiatives permettent de renouer le dialogue, de combler le « génération gap » ou mieux de donner de l’espoir et de trouver des solutions pour permettre à chaque individualité de trouver sa voie, sa place dans l’existence avec un peu d’argent certes mais surtout du temps, de l’attention et de l’affection.
Pat pour Roomanies

L’or des bohémiens
Les enfants de la rue
Dans leur sourire narquois
Signent le désarroi
Dont ils nous savent émus…
Et le ton de leur voix
Typé d’impertinence
Couvre l’indifférence
Qui nous a rendu froids…
Les enfants d’Iliescu
Rejetons de partout…
D’autres Ceaucescu
De vous ! de moi ! de nous !
Le fruit d’un adultère ?
Ou celui d’un inceste ?
Qu’on fuit comme la peste
Ou déni d’une mère ?
Orphelins des nations,
Déchus de la jeunesse
Qui privés de tendresse…
Désavouent l’affection
Et nous renvoie l’écart…
Avec le superflu,
Dont nous sommes repus
Et devenus avares…
Mais dans leur regard noir
Des éclats scintillants
Percent le firmament
Des néants sans espoirs
Et Cardin les habille
Si nous voyons combien
De l’or des bohémiens
Paillette leurs pupilles !
Les enfants de la rue
Riches de leur savoir
De bitume et trottoirs
Qu’enseignent les pentus
Et vous Mesdames Messieurs
Qui leur tendez la main,
Voyant pour eux plus loin
Qu’un destin malheureux…
Roomanies vous salue.
Pat le 26/04/18
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