À 14 ans et 8 mois, Nadia Comăneci a enchanté le monde entier. Cette jeune gymnaste est devenue l’une des stars des Jeux olympiques d’été de 1976 à Montréal, au Canada. Son prénom, choisi par sa mère enceinte, lui avait été donné d’après un film russe dont l’héroïne se prénomme Nadia (diminutif de Nadiejda qui se traduit par espoir).
Nadia parvient, grâce à son enchaînement aux barres asymétriques, à obtenir la note maximale de 10, devenant ainsi la première gymnaste à réaliser cette performance aux Jeux olympiques. Elle est une des meilleures gymnastes les plus renommées au monde et elle a donné une dimension populaire et médiatique inégalée à ce sport,.
Elle est souvent présentée, à tort, comme la première gymnaste de tous les temps à obtenir la note parfaite de 10 (ce qu’Olga Korbut avait réalisé dès 1967) ; elle est en revanche la première à réaliser cette performance aux Jeux olympiques. Sa souplesse, son audace, sa décontraction ont conquis non seulement le monde des gymnastes mais le monde tout court. Elle avait la grâce d’une danseuse tant elle semblait survoler et maîtriser son art.
Cette performance est d’ailleurs alors imprévue ; les scores des juges sont par conséquent notés 1.00 au lieu de 10.0 sur les tableaux des scores, non paramétrés pour indiquer cette note. Au cours de ces Jeux olympiques, elle obtient à sept reprises cette note maximale, lui permettant de remporter la médaille d’or en gymnastique au concours général, aux barres asymétriques et à la poutre, la médaille d’argent au classement par équipes, et enfin la médaille de bronze aux exercices au sol, montant ainsi sur 5 podiums sur 6 possibles.
La jeune femme a pris sa retraite sportive en 1981, à l’âge de 20 ans. Héroïne nationale dans son pays, elle aura droit à une cérémonie officielle en 1984 à Bucarest, devenant du même coup membre du Comité international olympique.
Après avoir abandonné la compétition, elle participe aux Etats-Unis à des exhibitions de gymnastique puis, entre 1984 et 1989, elle travaille à la fédération roumaine de gymnastique. En novembre 1989, quelques semaines avant la révolution, elle fuit le pays et rejoint les États-Unis.
Ambassadrice pour la Roumanie
Elle part au Canada, où le gymnaste américain Bart Conner, rencontré lors des JO 1976, l’invite à s’installer avec lui dans l’Oklahoma. Ils se marient en Roumanie en 1986. Le 29 juin 2001, Comaneci obtient la double nationalité après avoir été naturalisée américaine. Et en 2006, à 45 ans, elle devient maman d’un petit garçon.
A côté de sa vie de famille, Nadia Comaneci est investie dans diverses œuvres de charité. Une fondation porte son nom. Son objectif : aider les enfants à difficulté à se soigner, à acquérir une éducation… Elle était encore présente en 2012 à un gala de charité en Suisse pour les enfants défavorisés.
Elle a participé, en avril 2009, à une campagne de promotion du tourisme à l’étranger ainsi que le tennisman Elie Anastase et le footballeur Gheroghe Hagi, campagne baptisée « La Roumanie, pays de choix ».
Gilbert Tharel alias Maitre Renard, avec le concours de Wikipedia.