Si d’aventure vos pas vous portent vers la Roumanie, à Costesti en Oltenie, il y a un parc très spécial, à voir absolument.
Que trouve-t-on dans ce parc ?
Des pierres, mais quelles pierres !



Selon plusieurs sources ces pierres « au contact de l’eau grossissent et prolifèrent ».
« Les pierres « vivantes » font le succès du village de Costesti, en Roumanie. Au contact de l’eau, les roches grossissent et prolifèrent, sans l’aide des hommes… » … « Plus étrange encore, même coupées, ces pierres, finissent tôt ou tard par reprendre leur forme originelle au contact de l’eau. », lalibre.be
Je n’en parlerais pas dans cet article des arguments avancés par les scientifiques pour justifier ce phénomène.
Pour quelle raison ?
Disons simplement que ces pierres « hors normes », appelées parfois par les connaisseurs « trovants », « retiennent l’attention et suscitent l’étonnement même pour des géologues avertis»…
« Ces « trovants », dont le terme allemand signifie « sable cimenté », seraient formés en grande partie de sable. Ils sont également constitués d’anneaux sphériques, comme ceux présents dans les troncs d’arbre. Au centre, on retrouverait bel et bien le centre d’une pierre entouré de sable. », lalibre.be






« Les trovants sont de taille très variable, de centimétrique à métrique »… « Les trovants sont toujours de forme arrondie avec une très grande variété de déclinaisons: sphérique, hémisphérique, ellipsoïde, globuleuse, allongée horizontalement, en boudins, en miches, à sommet ou base plats, en soucoupe évoquant les fameuses « soucoupes volantes »… « Elles peuvent être soudées et réunies en agrégats complexes, évoquant dans certains cas des sculptures qui ne seraient par reniées dans le cadre de l’art contemporain.», geosoc.fr
Un musée unique en Europe consacré aux pierres
La nature n’a jamais cessé de nous surprendre. C’est, à mon avis, la raison pour laquelle, depuis 2005, un parc protégé par l’Unesco leur a été consacré en Roumanie. C’est un musée en plein air permettant aux touristes de flâner à leur guise tout en jouissant des paysages naturels rares et d’admirer ces pierres dans leur environnement naturel.





Si lors de votre visite à Costesti, vous avez envie de découvrir un trovant par vous-même, n’hésitez pas à faire un tour dans la campagne environnante. Certes moins spectaculaires que celles exposées au sein du musée, des petits « spécimens » peuvent toujours être dénichés sur le site à Costesti : il y en a beaucoup qui se retrouvent transportés par le cours de l’eau.
Beaucoup d’habitations utilisent également ce genre de pierres comme des objets d’ornement le long des routes, des chemins ou à l’intérieur des propriétés.
D’autres régions qui renferment en abondance des trovants existent encore en Roumanie. Et ceux-ci sont encore plus spectaculaires, parce que selon plusieurs sources, ils ont été découverts dans un « cadre sédimentaire plus lisible ».
Mais tout cela fera l’objet d’un tout autre article.
Mariana Antoneag
Les pierres vivantes
*
Les pierres sont vivantes et gardent la mémoire
Des pays que les pieds réduisent en chemins,
En poussières qu’arpentent foules de pèlerins
Depuis toujours taillées pour la forme ou la gloire…
*
Elles sortent du terrain leurs crânes arrondis
Comme des champignons poussant après la pluie
Autant que les saisons passées d’intempéries
Ont, en nains de jardins ou pénitents, polies…
*
Leur vigueur intérieure, imperceptiblement,
Par la racine infuse la sève dans les fleurs,
La présence diffuse, intime du Seigneur…
Et rayonnent au cœur même des monuments.
*
Les plus sobres étalent…en moraines, gravières,
Leur longue robe grise…et les plus souveraines,
De lumières exquises flamboient au cou des reines,
Les parent pour des bals d’opulentes rivières…
*
Celle dont on s’acharne à raboter les griffes…
Sous nos souliers ferrés pour y laisser nos traces…
Elle, tourne sans freiner sa course dans l’espace
Vers son lieu décharné qui condamne Sisyphe.
*
Et tandis que je pleure à tout ce qui se meurt,
Jetant quand même au ciel un regard, de mon sol,
La vue de leur hauteur et leur poids me consolent,
Me rappellent qu’en elles l’éternité demeure…
*
Pat le 05/11/17